Algeria

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L’Algérie met fin aux campagnes cruelles d’abattage des animaux errants sous la pression de la société civile
Le 15 novembre 2025, le ministère algérien de l’Agriculture, du Développement rurale et de la Pêche a adressé une instruction aux walis ordonnant l’arrêt immédiat et définitif de toutes les campagnes de mise à mort des animaux errants (chiens et chats) dans l’ensemble des communes. Le texte interdit les pratiques de tir, d’empoisonnement et de passage à tabac, qualifiées de « campagnes de mise à mort sauvages et désordonnées », et rappelle que le ministère est l’unique autorité légalement compétente pour toute action concernant la santé et le bien-être des animaux. L’instruction impose désormais la coordination préalable et obligatoire avec les services vétérinaires de la wilaya et oriente les autorités locales vers une approche fondée sur la vaccination contre la rage, la stérilisation et la création de solutions d’accueil temporaires, en cohérence avec les standards internationaux. Cette décision intervient après plusieurs semaines de controverses publiques sur les campagnes de « galoufa » (razzias contre les animaux errants) et de mobilisation intense de la société civile : vétérinaires, associations de protection animale et citoyen·nes ont multiplié pétitionscampagnes numériques (#StopGaloufaEnAlgérie), actions de vaccination gratuite et rencontres avec le ministre pour plaider pour des solutions humaines (TNR, refuges, vaccination). Même si l’instruction ne crédite pas officiellement ce plaidoyer, le ministère reconnaît un « large débat au sein de la société civile » et des critiques d’organisations internationales, ce qui montre clairement que la décision a été prise dans un contexte de pression citoyenne structurée.

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Peine de 15 ans d’emprisonnement pour un dirigeant syndical dans le cadre d’une répression croissante et du recours aux lois antiterroristes contre la dissidenceLe 29 octobre 2025, le tribunal criminel de première instance d’Oum El Bouaghi a condamné le syndicaliste et défenseur des droits humains Ali Mammeri, , à 15 ans d’emprisonnement sur la base d’accusations d’« apologie du terrorisme » et de « diffusion d’informations classées ». Selon Amnesty International, les faits retenus incluent des communications privées avec des militant·e·s en exil et des informations relatives à des mesures de représailles visant des syndicats ; ces éléments auraient ensuite alimenté des échanges devant des organes de contrôle de l’OIT. Ali Mammeri a également dénoncé des mauvais traitements en garde à vue (coups, déshabillage forcé) et l’usage d’aveux extorqués, nonobstant l’obligation d’enquêter. Il a interjeté un appel. Plusieurs organisations (AmnestySHOAA, COSYFOP) estiment que cette décision illustre l’usage abusif des lois antiterroristes pour écraser la dissidence pacifique et entraver l’activité syndicale indépendante. L’affaire s’inscrit dans un contexte de restrictions plus larges visant les défenseur·e·s des droits humains et les syndicats en Algérie.

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Le chef de l’opposition Fethi Ghares condamné à deux ans de prison pour avoir prétendument insulté le président
Le 21 octobre 2025, le tribunal de Hussein-Dey (Alger) a condamné l’opposant politique algérien Fethi Ghares à deux ans de prison ferme, assortis d’une amende de 300 000 dinars (environ 3200 USD), pour « outrage au président de la République », « outrage à corps constitué » et « propagation de fausses informations susceptibles de porter atteinte à l’ordre et à la sécurité publique ». Il reste pour le moment en liberté provisoire en attendant l’appel annoncé par sa défense.Selon ses avocats, l’affaire est liée à des déclarations publiques dans lesquelles il critiquait le président Abdelmadjid Tebboune, notamment à propos de la révision annoncée de la loi électorale et de la loi sur les partis politiques. Il avait été arrêté le 29 septembre 2025, peu après ces déclarations, puis poursuivi. Cette condamnation intervient après plusieurs procédures pénales successives visant le même opposant depuis 2021, dont des peines déjà prononcées en 2022, 2024 et 2025 pour des propos politiques.

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Le 25 septembre 2025, huit organisations de défense des droits humains — dont Human Rights Watch, EuroMed Rights, OMCT, CIHRS et la Fondation pour la Promotion des Droits (FPRA) — ont publié un communiqué appelant les autorités algériennes à lever les restrictions injustifiées qui pèsent sur les associations et à revoir en profondeur l’avant-projet de loi destiné à remplacer la loi 12-06. Selon cette analyse, le texte maintient un régime lourd d’enregistrement (huissier, seuils élevés de fondateurs), renforce les pouvoirs discrétionnaires du ministère de l’Intérieur (contrôle du financement, inspections à tout moment, suspensions administratives) et introduit des clauses vagues (“valeurs et constantes nationales”, “unité nationale”) pouvant servir à restreindre arbitrairement les activités associatives. Le projet ne met pas en œuvre l’article 53 de la Constitution (régime déclaratif) et consolide un contrôle administratif préalable, en contradiction avec les standards internationaux et régionaux (PIDCP art. 22 ; Charte africaine art. 10 ; Lignes directrices de la CADHP). Le texte intervient après d’autres évolutions restrictives en 2025 (révision du CPP et loi sur la mobilisation générale) dans un contexte de fermeture de l’espace civique. Les organisations signataires demandent de retirer/revoir le projet et d’ouvrir une consultation réelle avec la société civile.
Cette évolution législative fait suite à d’autres mesures restrictives prises en 2025, notamment la révision du Code de procédure pénale et de la loi sur la mobilisation générale, qui s’inscrivent toutes dans un contexte plus large de rétrécissement de l’espace civique. Les organisations signataires ont demandé le retrait ou la révision en profondeur du projet de loi, ainsi que la mise en place d’une véritable consultation avec les acteurs de la société civile. Ces développements annoncent une détérioration imminente de l’environnement favorable à la société civile en Algérie, affectant en particulier la liberté d’association, d’expression et d’enregistrement, et risquent d’isoler davantage la société civile des processus démocratiques.

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Le 2 septembre 2025, le Ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine a lancé la plateforme numérique « Himayati ».

Cette plateforme vise à faciliter le signalement des violences faites aux femmes, à offrir un espace de conseil et de soutien, ainsi qu’à mettre en relation les victimes avec les institutions compétentes (sécurité, justice, santé). Elle s’inscrit dans la stratégie nationale de protection de la femme et de promotion de ses droits, en complétant les dispositifs existants de prise en charge et en élargissant l’accès via un outil digital sécurisé. Cet événement représente un pas positif vers une meilleure couverture et une réponse coordonnée aux besoins des femmes victimes de violence.

Les organisations de la société civile sont encouragées à utiliser la plateforme, à plaider en faveur de son accessibilité et de sa réactivité, et à surveiller son intégration dans les processus institutionnels.

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The Early Warning Mechanism documents changes and critical trends in the enabling environment for civil society. The mechanism works by information-gathering work focusing on events that impact the enabling environment. The EU SEE consortium assess these events to trigger alerts indicating a downward or upward trend in the enabling environment.

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Country snapshots capture the current state of the enabling environment for civil society and provide a quick overview of significant events and trends that have occurred over the past 4 months. Click on a component in the timeline to see the corresponding Enabling Environment Snapshot.

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Bolivia – July, 2025

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