alert

Intimidation of Congolese human rights defenders and loss of lives linked to Operation Zero Kuluna

Français English English Français

Event Summary

Between 17 and 25 October 2025, two leading civil society figures in the Republic of Congo – the executive director of the Congolese Human Rights Observatory (OCDH) and the director of the Centre for Development Action (CAD) – were the targets of an escalating campaign of intimidation on social media. This campaign took place as they denounced human rights violations committed as part of Operation Zero Kuluna, carried out by the Directorate General of Presidential Security (DGSP) to combat armed youth gangs known as ‘Bébés noirs’ (Black Babies).

  • On 17 October, a pro-government commentator posted a threatening message on Facebook attacking the director of the OCDH after she called for an end to extrajudicial executions in the context of Operation Zero Kuluna.
  • On 25 October, another Facebook user falsely accused the director of CAD of being a Black Babies gang leader and circulated his photo, presenting him as actively wanted by the security services.

Also on 25 October, Bongho Andayi Lemy, an ordinary citizen with no militant or criminal ties, was summarily executed by DGSP agents during the operation. His body, bearing gunshot wounds, was anonymously deposited at the Brazzaville municipal morgue, a practice that morgue staff describe as commonplace in DGSP operations. DGSP emissaries subsequently acknowledged their responsibility unofficially and offered to cover funeral expenses, while refusing to identify the perpetrators.

These incidents are part of a broader wave of harassment unleashed by the DGSP. Any individual or organisation that raises human rights concerns is quickly labelled a gang sympathiser and subjected to hate speech. Influencers close to the authorities, such as members of the Presidential Youth Movement, have actively mobilised social media to discredit civil society and justify abuses, thereby reinforcing an ecosystem of intimidation that is not necessarily organised but clearly pro-government.

State authorities have not condemned the threats or abuses; on the contrary, the Minister of Communication has publicly criticised NGOs for opposing the operation. The intensity of this harassment campaign has prompted Congolese activists to respond on social media in order to reframe the issue and clarify the motivations behind civil society’s positions on this operation. In response, the OCDH published a position paper on 3 November denouncing the intimidation of human rights defenders. On the International Day for the Elimination of Violence against Women, RPDH published a statement calling on the government to strengthen the protection of women defenders who are subject to attacks and digital harassment. The organisation recommended the urgent adoption of the law on the protection of defenders.

Intimidation des défenseurs congolais des droits humains et pertes en vies humaines liées à l’opération “Zéro Kuluna”Entre le 17 et le 25 octobre 2025, deux acteurs majeurs de la société civile en République du Congo – la directrice exécutive de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et le Directeur du Centre d’action pour le développement (CAD) – ont été la cible d’une campagne d’intimidation croissante sur les réseaux sociaux. Cette campagne a eu lieu alors qu’ils dénonçaient les violations des droits humains commises dans le cadre de l’opération « Zero Kuluna », menée par la Direction générale de la sécurité présidentielle (DGSP) pour lutter contre les gangs armés de jeunes connus sous le nom de « Bébés noirs ».
  • Le 17 octobre, un commentateur pro-gouvernemental a publié un message menaçant sur Facebook attaquant la directrice de l’OCDH après son appel à mettre fin aux exécutions extrajudiciaires dans le cadre de l’opération « Zero Kuluna ».
  • Le 25 octobre, un autre utilisateur de Facebook a faussement accusé le directeur du CAD d’être un chef de gang des « Black Babies » et a diffusé sa photo, le présentant comme activement recherché par les services de sécurité.
En outre, le 25 octobre, Bongho Andayi Lemy, un citoyen ordinaire sans liens militants ou criminels, a été sommairement exécuté par des agents de la DGSP pendant l’opération. Son corps, portant des blessures par balle, a été anonymement déposé à la morgue municipale de Brazzaville, une pratique que le personnel de la morgue qualifie de courante dans le cadre des opérations de la DGSP. Les émissaires de la DGSP ont par la suite reconnu officieusement leur responsabilité et proposé de couvrir les frais funéraires, tout en refusant d’identifier les auteurs.Ces incidents s’inscrivent dans une vague plus large de harcèlement déclenchée par la DGSP. Toute personne ou organisation qui exprime des préoccupations en matière de droits humains est rapidement qualifiée de sympathisante des gangs et fait l’objet d’incitations à la haine. Des influenceurs proches des autorités, tels que les membres du Mouvement des Jeunes Présidentiels, ont activement mobilisé les réseaux sociaux pour discréditer la société civile et justifier les abus, renforçant ainsi un écosystème d’intimidation pas forcément organisé mais clairement pro-gouvernemental.Les autorités de l’État n’ont pas condamné les menaces ou les abus ; au contraire, le ministre de la Communication a publiquement critiqué les ONG pour s’être opposées à l’opération. L’intensité de cette campagne de harcèlement a incité les militants congolais à réagir sur les réseaux sociaux afin de recadrer les choses et clarifier les motivations derrière les positions de la société civile sur cette opération. En réponse, l’OCDH a publié un document de position le 3 novembre dénonçant l’intimidation des défenseurs des droits humains. A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes, RPDH a publié une déclaration dans laquelle, elle interpelle le gouvernement pour renforcer la protection des femmes défenseures objet d’attaque et de harcèlement numérique. L’organisation a recommandé l’adoption urgente de la loi de protection des défenseur(e)s.

THIS ALERT RELATES TO

Search

People searched for

Translate »