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Judicial harassment and prolonged pretrial detention

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Harcèlement judiciaire et détention préventive prolongée |

Le 25 novembre 2025, la chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako a examiné en deuxième instance les affaires de Mohamed Youssouf Bathily, dit Ras Bath, pour des infractions, notamment « association de malfaiteurs » et « atteinte au crédit de l’État », punies de 5 à 20 ans de prison en vertu du Code pénal malien. Ras Bath est détenu depuis mars 2023, bien qu’il ait purgé sa peine. Le 16 décembre 2025, la même chambre a renvoyé leurs affaires devant la chambre pénale (qui n’est pas encore opérationnelle), maintenant ainsi leur détention au lieu de clore le procès ou de les libérer.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte national marqué par une contraction de l’espace civique au Mali, liée à la prolongation de la transition politique sous la sous-direction militaire et au renforcement des mécanismes de contrôle de l’expression publique. Le 13 mars 2023, Ras Bath, commentateur radio et leader du Collectif pour la défense de la République (CDR), a été arrêté par la police de Bamako après avoir affirmé que l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, décédé en détention en mars 2022, avait été « assassiné ». Il a été placé en détention provisoire le jour même. Après avoir été acquitté en première instance le 11 juillet 2023, Ras Bath a été condamné en appel en mars 2024 à 18 mois de prison pour « simulation d’infraction » et autres chefs d’accusation.

Cette décision marque un tournant majeur dans une affaire devenue emblématique du harcèlement judiciaire et des restrictions à la liberté d’expression au Mali. Ras Bath reste en détention dans des conditions qualifiées d’arbitraires par les organisations de défense des droits humains, illustrant les tensions persistantes entre l’État et les acteurs de la société civile et les défis à relever pour protéger les libertés fondamentales.


On 25 November 2025, the Indictment Division of the Bamako Court of Appeal reviewed in the second instance the cases of Mohamed Youssouf Bathily, known as Ras Bath, for offences, including “criminal conspiracy” and “damaging the credit of the State”, punishable by 5 to 20 years in prison under the Malian Criminal Code. Ras Bath has been detained since March 2023 despite the completion of his sentence. On 16 December 2025, the same chamber referred their cases to the Criminal Chamber (not yet operational), thereby maintaining their detention instead of closing the trial or releasing them.

The case is part of a national context marked by a contraction of civic space in Mali, linked to the extension of the political transition under military sub-direction and the strengthening of mechanisms to control public expression. On 13 March 2023, Ras Bath, radio commentator and leader of the Collective for the Defence of the Republic (CDR), was arrested by the Bamako police after claiming that former Prime Minister Soumeylou Boubèye Maïga, who died in detention in March 2022, had been “murdered”. He was remanded in custody on the same day. After being acquitted in the first instance on 11 July 2023, Ras Bath was sentenced on appeal in March 2024 to 18 months in prison for “simulating an offence” and other charges.

This decision represents a major twist in a case that has become emblematic of judicial harassment and restrictions on freedom of expression in Mali. Ras Bath remains in detention under conditions described as arbitrary by human rights organisations, illustrating the persistent tensions between the state and civil society actors and the challenges to the protection of fundamental freedoms.

Le 25 novembre 2025, la chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako a examiné en deuxième instance les affaires de Mohamed Youssouf Bathily, dit Ras Bath, pour des infractions, notamment « association de malfaiteurs » et « atteinte au crédit de l’État », punies de 5 à 20 ans de prison en vertu du Code pénal malien. Ras Bath est détenu depuis mars 2023, bien qu’il ait purgé sa peine. Le 16 décembre 2025, la même chambre a renvoyé leurs affaires devant la chambre pénale (qui n’est pas encore opérationnelle), maintenant ainsi leur détention au lieu de clore le procès ou de les libérer.Cette affaire s’inscrit dans un contexte national marqué par une contraction de l’espace civique au Mali, liée à la prolongation de la transition politique sous la sous-direction militaire et au renforcement des mécanismes de contrôle de l’expression publique. Le 13 mars 2023, Ras Bath, commentateur radio et leader du Collectif pour la défense de la République (CDR), a été arrêté par la police de Bamako après avoir affirmé que l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, décédé en détention en mars 2022, avait été « assassiné ». Il a été placé en détention provisoire le jour même. Après avoir été acquitté en première instance le 11 juillet 2023, Ras Bath a été condamné en appel en mars 2024 à 18 mois de prison pour « simulation d’infraction » et autres chefs d’accusation.Cette décision marque un tournant majeur dans une affaire devenue emblématique du harcèlement judiciaire et des restrictions à la liberté d’expression au Mali. Ras Bath reste en détention dans des conditions qualifiées d’arbitraires par les organisations de défense des droits humains, illustrant les tensions persistantes entre l’État et les acteurs de la société civile et les défis à relever pour protéger les libertés fondamentales.

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