Event Summary
On 25 September 2025, eight prominent human rights organizations — including Human Rights Watch, EuroMed Rights, OMCT, CIHRS, and the Foundation for the Promotion of Rights in Algeria (FPRA) — issued a joint press release urging Algerian authorities to lift unjustified restrictions on civil society and to thoroughly revise the draft law intended to replace Law 12-06 on Associations. The draft bill, currently under review, proposes a burdensome registration regime (including requirements for bailiff certification and high thresholds for founding members), expands the discretionary powers of the Ministry of the Interior (including unrestricted inspections, control over funding, and administrative suspensions), and introduces vague clauses such as “national values” and “national unity” — terms that could be arbitrarily used to suppress civil society activities. Civil society actors argue that the draft law contradicts Article 53 of Algeria’s Constitution, which guarantees a declarative regime for associations, and violates international and regional standards, including Article 22 of the ICCPR, Article 10 of the African Charter, and the ACHPR Guidelines on Freedom of Association. This legislative development follows other restrictive measures in 2025, including revisions to the Code of Criminal Procedure and the Law on General Mobilisation, all occurring in a broader context of shrinking civic space. The signatory organizations have called for the draft law to be withdrawn or substantially revised, and for genuine consultation with civil society stakeholders. These developments signal a looming deterioration of the enabling environment for civil society in Algeria, particularly affecting freedom of association, expression, and registration, and risk further isolating civil society from democratic processes.
Le 25 septembre 2025, huit organisations de défense des droits humains — dont Human Rights Watch, EuroMed Rights, OMCT, CIHRS et la Fondation pour la Promotion des Droits (FPRA) — ont publié un communiqué appelant les autorités algériennes à lever les restrictions injustifiées qui pèsent sur les associations et à revoir en profondeur l’avant-projet de loi destiné à remplacer la loi 12-06. Selon cette analyse, le texte maintient un régime lourd d’enregistrement (huissier, seuils élevés de fondateurs), renforce les pouvoirs discrétionnaires du ministère de l’Intérieur (contrôle du financement, inspections à tout moment, suspensions administratives) et introduit des clauses vagues (“valeurs et constantes nationales”, “unité nationale”) pouvant servir à restreindre arbitrairement les activités associatives. Le projet ne met pas en œuvre l’article 53 de la Constitution (régime déclaratif) et consolide un contrôle administratif préalable, en contradiction avec les standards internationaux et régionaux (PIDCP art. 22 ; Charte africaine art. 10 ; Lignes directrices de la CADHP). Le texte intervient après d’autres évolutions restrictives en 2025 (révision du CPP et loi sur la mobilisation générale) dans un contexte de fermeture de l’espace civique. Les organisations signataires demandent de retirer/revoir le projet et d’ouvrir une consultation réelle avec la société civile.
Cette évolution législative fait suite à d’autres mesures restrictives prises en 2025, notamment la révision du Code de procédure pénale et de la loi sur la mobilisation générale, qui s’inscrivent toutes dans un contexte plus large de rétrécissement de l’espace civique. Les organisations signataires ont demandé le retrait ou la révision en profondeur du projet de loi, ainsi que la mise en place d’une véritable consultation avec les acteurs de la société civile. Ces développements annoncent une détérioration imminente de l’environnement favorable à la société civile en Algérie, affectant en particulier la liberté d’association, d’expression et d’enregistrement, et risquent d’isoler davantage la société civile des processus démocratiques.